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Banana Bunchy Top Virus : les mesures pour éviter sa propagation dans les îles


PAPEETE, le 03 mai 2017- le conseil des ministres a validé le plan d'action pour lutter contre la propagation du Banana Bunchy Top Virus dans les îles encore indemnes.

Depuis que le Banana Bunchy Top Virus (BBTV) a été détecté sur l'île de Tahiti, le service de Développement rural (SDR) est sur le pied de guerre.

En effet, le SDR a mis en place des campagnes de sensibilisation et d’information du public pour éviter la propagation de cette maladie dans les îles encore indemnes. Par ailleurs, depuis le 19 avril, un arrêté voté par le conseil des ministres interdit l'expédition de plantes hôtes de ce virus au départ de Tahiti vers les îles.

Le conseil des ministres qui s'est tenu hier a ainsi décidé de valider un plan d'action pour lutter contre la propagation du virus dans les îles indemnes. "La dangerosité de ce pathogène pour de nombreuses productions agricoles nécessite de prendre, dès à présent, des mesures de protection afin de limiter la propagation de la maladie vers les îles de Polynésie française", indique le compte rendu du conseil des ministres.

C'est donc dans ce sens que les mesures de contrôle au départ de Tahiti (port et aéroport) seront renforcées. Par ailleurs, le transport des plantes et parties de plants de la famille des musacées (bananier, fē'i), zingibéracées ('ōpuhi, torche, gingembre), strélitziacées (strélitzia, oiseau de paradis), héliconiacées (héliconia), commélinacées (mā'a pape, rhoéo), cannacées (canna) et aracées (anthurium, taro, 'ape, taruā) hôtes de cette maladie, est prohibé en partance de Tahiti vers les autres îles indemnes, à l’exception des plants in vitro, des plants issus de pépinières agréées et des fleurs coupées. Enfin, le conseil des ministres a décidé du renforcement de la législation interinsulaire (projet d’arrêté complétant les dispositions de l’arrêté du conseil des ministres du 12 juillet 1996).
Ce plan d'action, qui vient compléter une campagne d’information et de sensibilisation du public, sera appliqué très strictement par le service en charge de la biosécurité, les douanes et les services du Pays.

Le BBTV est surtout connu comme la maladie virale la plus grave sur les bananiers et les plantains. En Australie, dans le nord de la Nouvelle-Galles du Sud, entre 1922 et 1926, environ 90 % de la surface plantée en bananiers avait disparu. Le BBTV se transmet de plante en plante par un puceron et se propage en utilisant du matériel végétal infecté. Aujourd'hui, il n’existe aucune variété résistante, ni de traitement pour lutter contre ce virus.

Le BBTV représente donc une menace grave pour toutes les zones de production de bananiers mais également pour d’autres plantes d’intérêt économique comme les 'ōpuhi en Polynésie française. D’autres familles de plantes peuvent être attaquées par ce virus. Il s’agit principalement des végétaux appartenant à la famille des aracées (colocasia ou taro, alocasia ou 'ape, anthurium, dieffenbachia, caladium, arum, monstera…), des zingibéracées (gingembre, curcuma, alpinia (ou 'ōpuhi), etlingera (ou rose de porcelaine), et des strelitziacées (strelitzia, ou oiseau de paradis), ravenala (ou arbre du voyageur), souligne le compte rendu du conseil des ministres.

Rédigé par Marie Caroline Carrère le Mercredi 3 Mai 2017 à 17:37 | Lu 2315 fois
           



Commentaires

1.Posté par DIKé le 03/05/2017 20:49 | Alerter
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Une catastrophe écologique, économique, sociale. Comme je l'ai déjà écrit , cela a commencé il y a 20 ans en Calédonie. Il a fallu détruire quasiment tous les bananiers, dont les miens. Plus de bananes. Et ensuite des bananes provenant de plantations isolées dans la chaine à 1000 F le kg. Le principal importateur de fruits et légumes a pu se payer une maison de 400 millions de Fcfp en bord de mer au nord de Nouméa grace aux importations. . En Polynésie nous avons importé pour plus de 8 milliards de francs de fruits et légumes en 2016. Ceux qui ont de l'argent pour acheter ces denrées en grande surface se foutent royalement que la banane et le taro soient des aliments de base des maohis et des sans-dents, des plus de 100.000 personnes hors-système. . On saura bientôt, suite aux plaintes déposées qu'elles ont été les conséquences d'importations de plantes illicites par des horticultrices, de connivence avec les responsables et politiques SENSéS PROTEGER LA POPULATION (avant de s'enrichir).

2.Posté par Lebo RORO le 04/05/2017 12:29 | Alerter
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les îles Cooks avaient déjà pollué Tahiti en début 80' le taporo (citronnier tahitien)

3.Posté par DIKé le 04/05/2017 16:45 | Alerter
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Cher Lebo RORO: "Les iles COOK", ou des Tahitiens qui sont revenus avec des plants de citronniers?
cordialement.

4.Posté par Lebo RORO le 05/05/2017 11:49 | Alerter
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@ DIKé
Exactement, mes amis/es ont tous eu gratuit mes fruits (de Sainte-Amélie) pour les fêtes de fin d'année.
amitié